En 2017, il y a 5 ans, le Hashtag #MeeToo déferlait sur le monde. Mais MeeToo c’est aussi un mouvement créé il y a plus de 15 ans, et un bilan en demi-teinte, que si les victimes prennent la parole, la société a encore un long chemin à faire pour lutter contre les violences sexistes et sexuelle.
#MeToo, la parole des victimes.
En, le 14 octobre 2017, il y a un peu plus de 5 ans, la journaliste Sandra Muller témoignait sur Twitter des violences sexuelles qu’elle avait subies dans le cadre de son travail avec le hashtag #balancetonporc. Ce hashtag, qui a contribué à la dénonciation des auteurs de violences sexuelle, fait écho à l’initiative en 2017 de la comédienne Alyssa Milano qui a, la première, utilisé le Hashtag #Metoo pour inviter les femmes à s’exprimer sur les violences subies. Ce hashtag a poussé de nombreuses actrices à parler comme l’actrice Rose McGowan dénonçant l’agression qu’elle avait subie de la part du producteur Harvey Weinstein.
Metoo avant (et après) #metoo
Si MeToo est rapidement devenu viral, c’est grâce à l’implication de personnalités médiatiques, ce qui a permis la libération de la parole de nombreuses victimes anonymes. Si le Hashtag a aujourd’hui 5 ans, le mouvement MeeToo est né dès 2007 à l’initiative de la militante américaine Tarana Burke (comme le rappelle un tweet publié par la fondation des femmes le week-end dernier). En 2018, Amnesty International dressait un portrait de Tarana Burke créatrice du mouvement MeeTo, À l’origine, cette initiative, vise à écouter et accompagner des adolescentes Afro-américaines, qui ne trouvent pas de lieu où s’exprimer dans les structures d’accompagnement des victimes. Mais en 2017, après 12 millions de tweets estampillés #Metoo, le mouvement s’organise pour devenir “une communauté mondiale d’assistance aux victimes de violences sexuelles“
De l’écoute à l’action, un long chemin
5 ans, après le lancement du hashtag partout dans le monde, la parole semble se libérer sur le sujet. Ces derniers jours, les médias sont beaucoup revenus sur le sujet pour en tirer différents bilans. Ainsi, dans un communiqué de Presse, le Mouvement Metoo rappelle qu’aujourd’hui encore, toutes les 68 secondes aux États-Unis une femme est victime de violences sexuelles. Pour sa part, France Culture consacrait sa matinale du 5 octobre aux 5 ans de MeToo et rappelait, en interviewant Sandy Montañola et les étudiantes et étudiants en Journalisme, que si les écoles de journalisme était sensibilisée à la problématique, les rédactions avaient encore beaucoup de chemin à faire dans la prise en compte du problème. De même, le magazine “Elle” a invité 3 militantes féministes pour tirer un bilan des 5 dernières années. Dans cet article, Lauren Bastide rappelle qu’en 2020, sur 95 000 affaires de viols commis, seuls 732 se sont soldés par une condamnation, rappelant que « c’est moins qu’avant MeToo ».
5 ans après l’apparition du Hashtag, et 15 ans après le lancement du Mouvement, Les mentalités évoluent, certes, mais sans doute pas aussi rapidement qu’on le pense ou qu’on le souhaiterait.
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